Comme j’en avais parlé ici, cette année, nous avons faits nos parents indignes et nous sommes allés en vacances sans bébé.

Ce qui me paraissait inconcevable il y a 1 an a finalement fait son chemin dans mon esprit et la fatigue aidant, j’ai même fini par me dire que c’était une sacrée bonne idée.

J’appréhendais néanmoins le départ et la gestion du manque que pourrait susciter notre absence auprès de MisterBB .

J’avais donc préparé à l’avance et donné à ma mère :

1 petit ‘cadeau’ à lui donner pour chaque jour avec un petit mot court toujours sur le même modèle ‘Papa et maman font …, MisterBB fait…avec papy et mamy. On t’aime fort. Plus que x dodos à compter avec mamy. Bisous.’.

1 petit train avec le nombre de wagons = nombre de dodos avec des autocollants à coller au fur et à mesure.

Nous lui avons bien expliqués qu’il allait passer 10 dodos en vacances avec Papy-Mamy et que nous allions en vacances nous reposer.

Il a pleuré à notre départ avec un « Maman » déchirant.

Je lui ai souri, l’ai pris dans mes bras, lui ai dis «  A bientôt » et suis vite montée dans la voiture pour verser ma larme aussi. C’était dur pour mon cœur de Maman.

Ensuite, j’avoue qu’avec le voyage et l’euphorie de la liberté, je n’y ai pas trop repensé les premiers jours.

Puis  à force de voir plein d’enfants de son âge, j’ai eu un gros coup de blues à la plage au bout de 5 jours mais le temps passe vite et l’heure des retrouvailles se rapprochait assez pour me faire passer ce blues.

De son côté, un coup de blues le 3^ème jour et ensuite, tout c’est super bien passé. Il s’est bien amusé, a bien dormi et bien mangé…

Il a bien aimé les petits cadeaux (il a maintenant une peluche qu’il appelle « le cadeau de maman » c’est mimi). Par contre, il n’a pas accroché au système du train et des autocollants. Selon ma mère : le fait de voir autant wagons vides étaient trop déprimant au jour le jour. Du coup, il a tout collé 3 jours avant notre arrivée !

Nous avions vraiment besoin de ce repos et je ne regrette pas d’avoir franchi le pas. Nous avons pu vivre comme avant : en ne pensant qu’à nous, aux copains. On s’est couché et levé à l’heure qu’on voulait (un plaisir simple mais ô combien appréciable !) et sommes allés où on voulait sans nous préoccuper de l'heure de la sieste.

De plus, je sais maintenant que MisterBB s’adapte aux changements plus facilement que ce je croyais (mes croyances étant fondées sur des ‘expériences’ quand il était plus petit) et ça me rassure. Il grandit, il comprend et je pense qu’il évolue aussi à travers ces vacances sans nous.

Bref, bilan positif pour ces vacances et je pense qu’on réitérera sûrement ces petites vacances indépendantes une fois dans l’année.

Et c'est cool!

  Dans les dessins animés pour enfants, il y a le choix: il y a du bon et du moins bon. Des trucs que je trouve jolis mais sur lesquels MisterBB n’accroche pas (Pierre lapin) et d’autres qui m’énervent légèrement (Oui-Oui si tu m’entends) mais que MisterBB a découvert chez papy-mamy et qu’il adore.

Il y a pour l’instant 2 dessins animés que j’aime (tout est relatif n’est ce pas):

 la Maison de Mickey que je trouve plutôt sympa même si c’est limite trop instructif tout le temps (bon enfin on va pas se plaindre que Mickey soit trop intelligent non plus  )

et Caillou.

Caillou , c’est un petit québécois (ça se voit pas comme ça mais il y a des indices : le bus scolaire jaune, la taille de chaussure -du 7- et sa façon d’appeler sa mamy « grand maman » notamment)

C’est un petit enfant comme les autres qui a de 2 à 4 ans selon les épisodes et auquel MisterBB semble facilement s’identifier.

Et moi, j’aime bien Caillou pour 5 raisons principales:

1/ Parce qu’il m’octroie un petit moment de liberté (je sais c’est mal). Les épisodes sont super courts ( 5 minutes environ) mais Caillou découvre le monde dure 55 minutes en tout (plusieurs épisodes à la suite).

2/ C’est un petit garçon qui donne le bon exemple tout en étant réaliste.

Par exemple, il s’énerve et boude quand il n’arrive pas à faire quelque chose mais au final, il apprend qu’en persévérant il y arrive.

3/Il a des parents qui pratiquent l’éducation non violente. Quand il fait une bêtise, ils ne disent pas ‘tu auras une fessée ou tu vas aller au coin' ou pire (il y en a) qui ne disent rien  mais eux disent : ‘Tu vas réparer ta bêtise ou j’ai eu peur et toi aussi donc maintenant tu feras attention ‘ etc. Bref, une éducation comme j’essaie de donner à MisterBB (avec des hauts et des bas mais dans l’ensemble, je trouve que ça fonctionne bien et même mieux que les punitions…)

4/Les 2 parents s’occupent de Caillou, pas seulement la Maman.  Et les 2 parents travaillent.

5/Il n’y a pas de stéréotypes fille/garçon (les filles courent et jouent au foot et Caillou peut aussi jouer à se déguiser ou faire la cuisine) et Caillou propose une certaine « ouverture » aux autres avec de nombreux amis et voisins qui représentent une population mixte comme la société actuelle (chinois, black, etc).

Bref, Caillou sous ses aspects « simplet » c’est un dessin animé qui permet à MisterBB de s’adapter au monde qui l’entoure, de gérer ses émotions  et de comprendre certaines règles de vie tout simplement, sans prétention et moi, j’aime bien.

En plus, c’est en partie grâce à « Caillou prend son bain » que MisterBB a dépassé sa phobie du bain, et là, je dis Merci !

• Mon fils chez les autres, ça n’est pas du tout le même.
• Enfin si, c’est le même mais il tempère tous ses côtés un peu « casse-noisettes ». Du coup, il ne garde que son côté : «  Je suis trop un lovely boy » (qu’il est au demeurant).

• La nounou peut lui faire manger n’importe quoi, il avale goulument son assiette alors que chez nous si par exemple, on lui propose une tomate on a droit au « bêê, c’est pas bon » (sachant qu’il a mangé de la tomate le midi même chez sa nounou).

  Autre exemple, il reste sagement près de la poussette quand il se ballade avec la nounou, ne court pas dans tous les sens quand elle l’emmène au parc, mange assis à table pendant tout le repas, se laisse changer sans bouger, et pareil chez les beaux-parents.

• Chez nous, tout ça : c’est Mission Impossible. Ca n’est pas faute d’avoir essayé mais c’est vrai qu’après plusieurs tentatives infructueuses et plutôt que de se prendre la tête pour des choses qui, au final, pour un enfant de 2 ans, n’ont que peu d’importance, on le laisse faire à sa guise (dans la limite du raisonnable) et on s’adapte pour passer de bons moments avec lui.

• Cependant,  ça nous décrédibilise un max ! Surtout quand on dit à la belle-mère qu’on a des cernes jusqu’aux genoux parce que pour le coucher, on galère grave depuis 1 semaines et qu’on lui laisse 2 nuits où elle le couche en 5 minutes chrono à 21h pétantes. Le fameux « Vous ne savez pas y faire » / « Vous êtes trop cool » revenant donc régulièrement à nos oreilles (alors qu’on fait EXACTEMENT pareil qu’elle).

   

  

   

•  

  Vous aussi vos enfants sont différents chez les autres?

  Mais pourquoi donc ???

En ce moment, MisterBB entame une phase: Dormir? C'est "So 2 ans"!

 Moi, j'ai 2 ans et 2 mois quand même! Faut pas pousser...

Se coucher à 21h? Mouahahah! Moi, je virevolte, je papillonne, je pète le feu, je ne veux pas dormir !

Certes, il joue « calmement » dans son parc (c’est le deal si je le redescends pour éviter qu’il pleure/crie/démonte son lit) mais du coup, plus du tout de moment « off » dans la journée.

 Surtout qu’une fois que "le coucher, c’est le coucher"(expliquer à enfant que les parents, ça dort aussi !), il faut encore compter se poser à côté de lui 15 à 30 minutes pour qu’il trouve le sommeil (si on ne le trouve pas avant lui !).

Bref, si je ne devais citer qu’un seul truc difficile à vivre en tant que parents, c’est la fatigue.

La fatigue, c’est moche. Ca fait crier, s’énerver, se disputer pour des broutilles, ça donne des cernes et/ou une énergie d’escargot sous lexomil pour aller au boulot,

LA FATIGUE, C'EST FATIGANT!

Et vous, fatigués ?

  Pourquoi tant de personnes n’arrivent pas à accepter qu’un enfant pleure ? Si un garçon pleure c’est une chochotte et si une fille pleure c’est une pleurnicharde…Super tableau !

MisterBB grandit mais quelque chose semble ne pas changer : sa sensibilité.

Il n’aime pas qu’on le bouscule, il n’aime pas qu’on crie, il n’aime pas la brusquerie voire la violence des autres enfants. MisterBB c’est un grand baraqué gentil.

Alors quand ça arrive, dans le meilleur des cas, il fait la moue et s’éloigne (mais tente toujours de revenir à la charge) et dans le pire des cas, il pleure. Parfois aussi, il dit « a peur » pour tout et n’importe quoi(un bruit, une chose).

Et à ce moment là, quand ça n’est pas moi qui le prend en charge, je n’aime pas car, que ça soit MisterPapa ou les grands-parents, TOUS lui disent « Ne pleure pas, ne soit pas une « chochotte » »(en gros) ou « tu n’as pas peur, y a rien ».

CA M’ENERVE !!

Je sais qu’ils ne pensent pas à mal. Je sais qu’ils pensent que c’est pour « son bien », pour qu’il se forge une « carapace ».

Mais moi, je ne pense pas que ça soit la bonne solution de nier ses émotions/le culpabiliser d’avoir ressenti de la peur ou un mal-être. 

Oui, c’est un garçon, et alors ?

Oui je sais que certaines filles sont moins sensibles que lui que ça soit émotionnellement ou physiquement, et alors ?

Je me suis fâchée avec MisterPapa à ce propos car je ne comprends pas pourquoi MisterPapa se braque autant face aux peurs (réelles ou imaginaires) de MisterBB.  D’office, il les nie et essaie de faire « entendre raison » à MisterBB (alors que c’est un papa poule/ superprotecteur). Il voudrait que MisterBB ne pleure jamais et n’aie jamais peur mais ça n'est pas possible! Et ça ne veut pas dire que nous sommes mauvais parents.

Pour moi, quand MisterBB est en pleurs ou qu’il me dit « a peur », j’accueille juste son sentiment et je le garde près de moi en essayant parfois de lui faire en dire + et du coup, de lui-même, il se calme/n’a plus peur. Parfois, il continue avec sa « peur » -même si je suis à peu près sûre que depuis qu’il a compris le concept, il essaie d’en jouer plus qu’il n’a de réelles peurs…

Souvent, ça ne sont que des phases qui passent toutes seules.

Bref, j’essaie de ne pas le critiquer, lui faire la morale ou le juger parce qu’il pleure. S’il pleure, c’est qu’il a besoin de pleurer et puis après, ça va mieux et voilà.

Finalement, ça demande moins d’énergie que d’essayer de lui faire entendre «raison » et puis c’est beaucoup moins ‘agressif’ comme message.

Ca n’est pas parce que MisterBB est un garçon que je dois l’empêcher d’être et de ressentir les choses. Je suis consciente que s’il reste aussi sensible et empathique, il fera certainement partie des « trop gentils » mais je serai fière de lui car je trouve que ce sont malgré tout de grandes qualités.

Et vous, comment gérez-vous la sensibilité de votre enfant ?

Trouvez-vous que c’est notre rôle de les « endurcir » ou doit-on les prendre tels qu’ils sont ?