Il y a en moi, tout un tas de mères qui se côtoient et je passe de l’une à l’autre au fil des jours…

« Il faut préserver son enfance, bientôt déjà l’entrée à l’école, le début de sa vie de « grand » » - dit la Mère inquiète(en retenant une larme).

«  Imaginer que mon fiston puisse me reprocher telle ou telle chose plus tard, ça me file des frissons dans le dos » – dit la  Mère poule.

« Je voudrais que MisterBB grandisse, évolue, s’autonomise tout en douceur. » - dit la Mère cool.

« Ah bah oui, mais c’est pas possible ma brave dame !  Ca s’appelle la construction de la personne donc séparation d’avec maman voire opposition et prise de recul à un moment, il faut le laisser vivre sa vie et le pousser loin de toi pour son bien. C’est la vie. » - dit la Mère réaliste.

Au final, je me dis qu’en ayant toutes ces petites voix avec moi, je serai la maman que je veux être et que même si je ne suis pas parfaite, j’espère que mon fiston saura me pardonner mes failles.

C'était le RDV du mercredi "Etre mère" driver par Babidji

 3 Bads :

-         Le retour de la vengeance des maladies pour MisterBB et moi - > encore un week-end passé à se soigner et à souffrir. Mais pour aller bosser, ça va mieux (ma conscience pro, d’être malade pendant vacances et congés me perdra)

-         Une semaine en enfer du sommeil, Mercredi, summum du « Ras- le- bol-de-pas-dormir-à-cause-de-MisterBB » et je l’ai laissé hurler

      ‘ Maman’ – longtemps - …et  ça ne l’a pas fatigué pour autant…

-         Je perds parfois ma zen attitude face à toutes les’ bêtises’ et autres que peut inventer MisterBB et je n’aime pas, ça car en plus, ça ne change RIEN.

3 Kiffs :

-         Suite au summum ‘crisal’ du sommeil, j’ai débuté un processus de choc (ou pas) pour remédier à la situation. Je reste avec lui 2 minutes et je lui dis « je reviens dans 5 minutes » (et je reviens en vrai-j’ai les yeux rivés sur le réveil pour chronométrer le temps) plusieurs fois 5 minutes si nécessaires puis 10 minutes.

Il a réussi depuis à s’endormir plusieurs fois tout seul et sans crier. Je suis JOIE. Mais je sais que la route est encore longue (ou en tout cas pas finie) pour que ça soit acquis.

-         J’aime me plonger dans « Switched »  (et être à jour dans les épisodes wohoo !) J’ai l’impression, le temps de 45 min, d’être  l’ado qui passait des heures devant des séries (un lien vers 1 article très intéressant sur l'intérêt de cette série qui n'est pas que "teen" ICI).

-         MisterBB qui s’endort et me dit « Je t’aime fort Maman – Bonne nuit ». (et qui dort !!)

C'est le RDV du Lundi chez Môman Imparfaite.

 Je le sais et pourtant j’ai du mal à changer, je suis une mère poule.

Autant quand un bébé nait, tout le monde trouve ça un peu normal qu’on soit en mode « mère poule » autant, quand il commence à grandir, on se retrouve vite cataloguée mère surprotectrice, psychorigide du bulbe.

Dans mon cas, la 'mère-poule attitude' continue de se traduire par les 5 symptômes suivants :

-         -  J’ai toujours peur qu’il ait froid (faut dire  que je déteste soigner le rhume)

-        -  J’ai toujours peur qu’il tombe malade (j’ajoute que le soigner, en général, c’est pas la fiesta)

-       -   J’ai du mal à résister à ses grands yeux de chat de Shrek et ses « Maman, je t’aime, je veux un câlin » (cf nuits pourries car ça arrive à n’importe quelle heure du jour et de la nuit)

-      -   Je suis aux aguets 24/24, à l’affut du moindre bruit/ appel / silence suspect (oui, avec un enfant, le silence AUSSI est suspect-voire plus suspect que le bruit).

-      -   Je résiste assez bien à ses cris d’énervement mais par contre très mal à ceux qui semblent être plus « angoissés ».

-      -   Je censure les méchants et les scènes qui font peur des dessins animés car je le trouve trop jeune pour ça (bon, promis, à ses 3 ans, je prends sur moi...).

      Et vous? *Mère-poule ou mère cool?

    *(/ Père)

3 Bads :

1/ Toujours en mode « c’est quand le sommeil ?» avec MisterBB.  Endormissements difficiles, réveils nocturnes, n’en jetez plus la coupe est pleine.

2/Je me sens toute patraque, j’ai mis 10 jours à me sortir de mon dernier virus et ma doc me dit « Si vous êtes malade, c’est parce que vous êtes fatiguée »…Humm, oui c’est sûr, mais le fait d’être malade ne m’aide pas à être moins fatiguée !! (#mode râleuse ON)

3/Je me rends compte que mon envie d’éducation bienveillante n’arrive pas à bout de toutes les situations et que (par facilité ?) je fais en fait un mix  où sont inclus les essais de chantage au Petit Ours Brun…Je sais,c’est moche.

3 Kiffs :

1/ J’ai tout de même réussi à désamorcer des situations qui allaient partir en vrille, mieux qu’un négociateur de terroriste avec MisterBB, et je n’en suis pas peu fière.

2/MisterPapa n’a pas pu tenir sa langue et il me prépare un super pont de mai.

3/Je vais normalement assister pour de vrai à une conférence d’Isabelle Filliozat (très justement intitulée « J’ai tout essayé et il continue ! »), j’espère que ça sera cool.

C'est le RDV du Lundi chez Môman Imparfaite.

  J’adooore mon fils et bien sûr, pour moi, c’est le plus beau et le plus merveilleux mais s’il y a bien UN moment où il me fait passer de maman poule à complétement chèvre, c’est bien au moment du coucher (et la nuit en général).

Au tout début, j’étais contente quand il faisait des « nuits » de 5 heures d’affilées en sortant de la maternité, je me disais qu’on était sur la bonne voie…Puis on est passé par le bon vieux : 21h-00h-3h-6h-9h(quand on a de la chance) que beaucoup connaissent (et si ça n’est pas le cas, je ne veux pas le savoir ! )

Mais il y avait déjà un « hic » si l’on peut dire, c’est que MisterBB avait déjà son petit caractère et ne dormait quasiment que sur moi ou porté.  J’ai eu la chance de ne reprendre le boulot qu’à ses 5 mois, je profitais donc de ces moments de proximité, même si c’était quand même assez limitant…

Les mois passent, et l’on doit toujours le bercer pour qu’il s’endorme (ou se rendorme) et oui, on a essayé de lui apprendre à se rendormir seul en lui parlant et le laissant mais il s'énerve à un tel point qu'au final, on passe encore plus de temps à le calmer...(et c'est toujours le cas).

 Il se couche d’abord à 19h, mais se lève à 5h30 voire 6h30 max. Puis se couche à 20h avec toujours lever à 6h30. Puis se couche à 21h avec lever à 7h (on apprécie déjà quand on est passé par tout ça). On se dit qu’avec  l’âge, ça va aller mieux. Que ce sont des phases…

Au final à quasi 3 ans, il est impossible qu’il dorme avant 22h et avec papa ou maman (souvent maman) à côté et il se réveille encore parfois la nuit et m’appelle pour me voir et que je me pose à ses côtés pour qu’il se rendorme (en général pas longtemps mais bon, à 3h du matin, tout est multiplié). Et tout ça avec un réveil toujours assez matinal dans les 7h-8h (au mieux) même le week-end.

Le rituel a toujours été aussi une grande affaire, il a évolué au fur et à mesure de son âge et dans l’absolu, j’ai réussi à le faire diminuer de 2h à 30 min (les bons jours-enfin les bonnes nuits). Et oui, 30 minutes minimum pour moi, c’est que ça c’est bien passé, cool et sans cris, sans énervement.

J’ai lu tout et n’importe quoi, j’ai essayé l’homéo, l’osthéo, les huiles essentielles (adaptées !), de charger à fond son réservoir émotionnel (cf Filliozat), d’arrêter les écrans (et moi j’aime bien me détendre devant la télé le soir – oui je sais, c’est le mal), de le laisser pleurer (mais jamais plus de 10 minutes et quand j’étais vraiment à bout-pour me calmer moi aussi car sinon je n’y arrive pas), les rituels (mais ça je l’ai déjà dit), rien n’y a fait ou peu, je n'ai pas réussi à le coller dans les cases du coucher à l'heure "qu'il faut".

S’il y a quand même un seul livre que je conseillerais c’est : Mon enfant dort bien : guide du sommeil de 0 à 5 ans -Amy Thomé

Contrairement à la méthode Pantley, Bacus et autres. Elle donne des explications et des pistes « bienveillantes » , quelques idées mais pas de miracles…

Une nouvelle piste (d’explication mais pas de solution) que j’explore actuellement suite à une (heureuse) rencontre virtuelle est un peu plus « psychologique ». C’est-à-dire que l’enfant traduit par ses problèmes d’endormissement ou de sommeil - non pas ses propres soucis - mais les nôtres.

Ces soucis peuvent être conscients ou inconscients, liés à notre comportement, notre histoire, notre vécu ou notre histoire familial, bref un truc tellement ancré en nous que même nous, on ne sait pas qu’il y est, mais notre enfant SI. Car un enfant perçoit nos comportements actifs et passifs et s’il prend exemple pour nous pour tout (même répéter le fameux pu**** qui nous a échappé), il engrange également nos (dys)fonctionnements inconscients.

Dans mon cas, il semblerait qu’une partie du problème vienne du fait que je ne sache pas vraiment me reposer (dormir) et prendre du temps pour moi (loisirs) sans culpabiliser ou être sur le qui-vive et avoir le cerveau qui mouline.

Bref, tout ça pour dire que les pseudo-conseils pour « faire dormir son enfant » qu’on voit partout me sortent par les yeux surtout quand il est dit que nous avons raté son bon "conditionnement"*.

donnerchien.fr

Ca me fait penser à ça.

Les parents qui rencontrent de vrais problèmes avec leur enfant qui ne rentre pas « dans les normes »  se trouvent alors démunis, impuissants et épuisés et en plus, se culpabilisent en se disant qu’ils ont fait quelque chose de travers en ayant mal élevé leur *chien enfant.

Je pense que les parents n’ont pas le pouvoir de faire que l’enfant soit un bon ou un mauvais dormeur, qu’il dorme partout ou pas, etc…Je pense qu’il y a une part que l’on ne maîtrise pas, aussi bien en soi qu’en l’enfant et que penser que cela est de notre ressort est illusoire. Donc tant mieux pour les parents qui ont des enfants dormeurs et « faciles », ils ont eu de la chance au tirage (sans jeu de mot ). 

Alors voilà, je sors de mon placard de parents d’enfant à l’endormissement difficile, qui se couche à 22h (même si c’est mal vu par ‘les gens’) et au sommeil court (et aléatoire) pour dire haut et fort « Arrêtez de nous prendre pour des poires avec vos conseils ! Nous ne sommes pas des mauvais parents irresponsables. Nous essayons juste de faire comme nous pouvons avec ce que nous avons, comme tous les autres parents, et c’est difficile ».

On me dit que ça ira mieux quand il ira à l’école…

Je réponds: « Ca fait longtemps que je ne crois plus ce qu’on me dit ! » (car on m’a dit aussi « ca ira mieux quand il aura 3 mois, quand il aura fait ses dents, quand il aura passé la phase de la peur d’abandon… » Pas vous ?).

Affaire à suivre, donc…

 NB:« 90 % des consultations pour troubles du sommeil concernent les enfants de moins de 5 ans (et la majorité ont autour de 2-3 ans) et les difficultés d'endormissement sont de loin la principale cause de consultation (70 %). Il s'agit souvent de troubles sans gravité. »Patricia Di Franco

Un enfant met 30 minutes à 1 heure pour passer du stade d'éveil au sommeil.**

Ma bibliothèque compte 3 livres sur le sommeil : 

Le 1^er acheté : Partager le sommeil de son enfant- Claude-Suzanne Didierjean-Jouveau (qui traite aussi du cododo)

Mon enfant dort bien : guide du sommeil de 0 à 5 ans-Amy Thomé

**Mon enfant dort mal- Charlotte Mareau

Par contre, j’ai lu Bacus et Pantley et comme vous avez pu le devinez, je ne suis pas fan.

Celui-qui me fait de l’œil c’est : Cet enfant qui ne dort pas ? Pour en finir avec les nuits sans sommeil- Lyliane Nemet-Pier…j’hésite