suis belge donc j'ai pas suivi. mais ça m'interpelle cette histoire de 4,5 jours au lieu de 4. c'est toujours comme ça que j'ai fonctionné moi (en belgique on a cours du lundi au vendredi avec congé le mercredi après-midi, de la maternelle à la terminale) et je ne vois pas où est le problème...

ici le rythme est le suivant: rentrée le 1er jour ouvrable de septembre, une semaine de congé à la toussaint, 2 à noel, 1 à carnaval, 2 à pâques et fin des cours le 30 juin. et je ne pense pas que quelqu'un s'en plaigne réellement ici. enfin, je ne crois pas.

Coucou à vous!

Bon, cette polémique est bien étrange pour moi car il faudrait surtout regarder tout ça au niveau mondial. Pas comparer avec nos propres vécus, et peut être trouver la bonne façon d influencer les choses. Je ne soutiens ni les politiques (j'aimerais bien pour une fois qu'un ministre soit expert dans sa matière et qu'il/elle ait eu un job dans son secteur pour la vie pour en décider...) ni les profs.

Je suis née ailleurs et depuis la maternelle j'ai eu simplement 5 jours par semaine à l'école. Pour tout dire, je ne suis pas familière avec les horaires en France, seulement ce que j'entends de mes collegues, mais pour moi avoir eu la meme semaine que mes parents ne m'a dérangé en rienet j'ai envie de dire que ça limiterait le dégats de la manque de places en crèche et cette histoire de nounous qui me sort par les yeux déjà avant d'avoir un enfant.

Les enfants sont des éponges en bas age ( plus ou moins quand ils passent en crèche) . Si leur environement le leur permet (regardez l'école Finlandaise qui a tout revolutionné mais un système qui doit surement être impossible à appliquer dans les grands pays avec bcp de problèmes ) ils se developpent à merveille, la présence du parent doit se faire sentir différemment.

Perso, je souffre plus de peut être ne pas pouvoir avoir un programme de boulot de 7-8 a 16h plutot que d'avoir mon enfant pour quelques heures de plus dans un établissement.

La réforme ce n'est pas cette demi journée, la reforme nécessaire devrait aller bien plus profondément....

Et j'ai envie de dire que ça suffit les grèves aussi, on a tous des droits, mais on nuit surtout aux enfants à la place de gagner du terrain sur n'importe quelle direction.

Voilou, ma grande pierre dans le bac :)

Hhihi, pas de vouvoiement necessaire :)

Oui, je suis d'accord que l'école ne fait pas office de garderie, mais je ne sais plus comment ce souci pourrait être résolu de façon normale: la plupart des parents ont un job qui occupe la plupart de la journée, et je crois que dans ma tête il faudrait que ce soit un système similaire qui en prenne soin le temps qu'on est au bureau. Je dis pas école, et probablement pour le moment c'est la solution nounou...mais perso je vais avoir beaucoup de mal à confier mon enfant à une personne qui n'est pas dans un organisme spécialisé même si elle fait preuve de plein de agrementations.

Pour compléter mon histoire, j'avais toujours 5 jours d'école, mais en maternelle et primaire on avait 4 ou 5 heures de cours, ensuite à midi ou 13h ej rentrais à la maison (je vivais a coté) et ma grande mère avait pris sa retraite pour avoir qui me garder. Elle était prof de maths et s'occupait de moi sur tous les plans. Donc j'ai eu un vécu super de mon point de vue, et justement à cause de ça je voudrais voir un système en France qui soit plus équilibré. Mais  de l'autre coté je me dis: déjà pour tous les parents qui font 1h-2h jusqu' au travail tous les jours, comment on pourrait avoir un programme pour arriver à al fin des cuors et récupérer son enfant? Je n'ai pas trouvé une bonne réponse autre que finalement il faudrait avoir une répartition équitable du boulot autour des zones d'habitation et une des écoles pareil, pour que les gens passent moins de temps en transports et plus avec leurs enfants....

C'est compliqué dans ma tête :) Je ne veux blesser personne en disant quoi que ce soit, mais hier soir je regardais les infos et je me disais: et si pour une fois quand on fait une grêve, tous les gens proposaient une alternative, soutenu à travers le pays...et que l'alternative soit pas : "on veut pas ce que vous voulez nous faire faire" sinon un vrai plan qui améliore. Si on est tous d'accord, ou majoritairement, qu'une re'forme est nécessaire? Alors si eux sont incapables de la faire bien disons le leur en plan détaillé, que les profs qui sont les seuls experts dans leur travail, se serrent les coudes et fassent un plan de reforme... Mais ça n'arriverait que dans un monde idéal je pense . Je garde trop d'éspoir pour une société soudée :) mais on ne sait jamais :)

Meric pour ton article en tout cas, je n'ai pas souvent l'occasion de bavarder autant sur un sujet plus "solide". Et j'espère vraiment qu'ils écouteront cette vague et en apprendront quelque chose car la politique me semble loin de vouloir faire ce qu'il faut et près de vouloir embeter l'opposition à tout cout.

C

Je suis assez partagé sur cette réforme. C'est moins son contenu qui me chagrine, que la précipitation et l'amateurisme qui la guide.

Que l'école française doive être réformée, je pense que peu de gens en disconviennent (moi même ancien enseignant, j'y suis plus que favorable). La question étant de savoir :

-dans quel objectif?

-avec quels moyens?

-sur quel délai?

Je pense qu'à l'heure actuelle, c'est moins un problème de rythme que de contenu et de pédagogie. Et je pense aussi qu'il y a là un chantier qui ne pourrait se faire que sur de nombreuses années, en prenant bien le temps d'évaluer les résultats. Autant dire que ça n'arrivera pas : le temps politique est le court terme, alors qu'ici il faudrait du long terme (comme pour beaucoup de réformes qui seraient nécessaires par ailleurs sur d'autres thématiques). Et pour mener un tel chantier, il faudrait plus qu'un petit politicard avec une tête d'expert comptable. Il faudrait quelqu'un ayant une vrai vision et capable de la partager.

C'est pas tellement que je pense que rien ne peut être fait en 5 ans. Beaucoup de choses peuvent être faites évidemment.

Mais il faut garder à l'esprit qu'une évolution, pour être viable, doit être suivie sur l'ensemble d'une scolarité "normale". En gros, si on imagine une réforme sur le CP, elle doit être suivi d'une réforme sur le CE1 l'année qui suit, puis du CE2 l'année d'après,etc, etc... de façon à avoir une continuité dans le mode d'enseignement. La réforme des programmes dans le secondaire se fait ainsi d'ailleurs. A l'évidence, et si on considère que la réforme de l'éducation doit concerner aussi bien le primaire que le secondaire, c'est un travail de titan à mener sur au moins une dizaine d'années (voire plus). J'ajoute qu'on ne doit pas reproduire les erreurs qui nous ont conduit à la situation actuelle : faire une réforme, qui ne marche pas, et s'entêter  dans son erreur. L'enseignement et l'éducation sont des domaines complexes.

Des gens très pointus peuvent avoir ce qui semble être une bonne idée, mais qui peut s'avérer néfaste, ou avoir des effets pervers. On peut aussi avoir des principes qui s'avèrent contre-productifs. Bref : chaque étape de ce genre de réforme devrait être évaluée à posteriori pour s'assurer qu'elle donne de bon résultats, quitte à rectifier le tir si besoin. Ce qui allongerait d'autant la durée de la réforme. Sans compter que le "mammouth" n'est pas facile à réformer. Décréter une réforme est une chose, la faire appliquer par les personnels, les élèves, les parents, c'est encore autre chose. Si on imagine une réforme ambitieuse, et il faudrait qu'elle le soit, cela impliquerait probablement de former à nouveau certains personnels parmi les plus anciens... mais ils seront souvent aussi les plus refractaires (on n'aime pas changer ses habitudes). Sans compter le coût d'une telle réforme (vu la situation actuelle, ça sent le gaz d'entrée de jeu).

Encore une fois, je ne dis pas que rien ne peut être fait en 5 ans, je dis juste que ça ne serait qu'une amorce, qui impliquerait que le ministre suivant agisse dans la continuité, avec le risque que ça soit lui, voire son successeur encore qui récolte les lauriers. Quel politicien prendra ce risque sachant que son successeur a toutes les chances d'être un adversaire politique?