Depuis cette rentrée, j'ai la chance de pouvoir aller récupérer mon loulou à la sortie. 

Avant, cette tâche (ainsi que le dépôt à la garderie du matin) incombait à MisterPapa mais celui-ci vogue maintenant dans une sphère supérieure au taff et donc, tant que cela est possible, je m'y colle.

Alors comment dire:

je déteste être là à attendre en troupeau aglutiné devant la porte, à écouter la ligue des commères débiter des absurdités comme des fusils mitrailleurs, à ignorer le reste du monde comme le reste du monde m'ignore, à être bousculée sans "pardon" de circonstances, bref, je fais un effort considérable pour me fondre en rien en attendant que mon fils arrive.

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Mon fils adoré, mais pour autant ayant hérité de mon gêne "tête en l'air" , arrive souvent dans les derniers de la classe et quand il se dépêche et arrive le 1er, il doit la plupart du temps remonter chercher un truc oublié dans la précipitation.

Il a le mérite de me mettre le sourire aux lèvres dés qu'il apparait avec son bonnet de travers, son sac à moitié mis sur le dos, so cute .

Bref, une fois récupérée sa main (et le reste) et l'extraction effectuée jusqu'au trottoir, je respire.

Et là, je profite de la douceur de sa main dans la mienne (qu'il me laisse encore et jusque quand?), de ses confidences de classe, de ses regards d'amour, de son rire quand on court pour être sûrs d'arriver au feu vert.

Là, je sais la chance que j'ai et je cueille ce plaisir pour l'inscrire en moi car aussi quotidien et banal que ce soit, le bonheur, il est là.

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