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Coming-out
Je pense qu’il est temps pour moi de faire mon coming-out maternel : Je suis plutôt mère-poule.
Il parait que Peter Parker s’est fait piqué par une araignée et c’est ainsi qu’il est devenu Spider Man, moi, j’ai développé cette caractéristique avec ma 1ère dose de MisterBB.
Dés que je l’ai senti contre moi je me suis sentie investie par ce rôle de Superwoman Maman et tous mes sens se sont exacerbés : Le toucher pour le rassurer, l’ouïe pour l’entendre au moindre souci , la vue pour le voir de près comme de loin, le goût pour éviter toute déconvenue de petits pots et bien sûr, l’odorat pour la détection ultra-rapide du changement de couches.
Les symptômes (en plus des sens surdéveloppés) de cette pathologie sont là mais je me soigne (ou pas) :
- Ne pas arriver à laisser bébé dans son lit àla matern ité
(et un peu après aussi). ‘Loin’ de moi, il était agité, n’arrivait pas à s e calmer alors que contre moi, il était apaisé et zen et moi pareil.
C'était juste des moments de pur bonheur.
-Ne pas laisser pleurer bébé et trouver ça normal.
Même si je suis exténuée, je ne PEUX pas le laisser avec ses pleurs qui me fendent le cœur et me rappellent que c’est moi qui l’ai amené sur cette terre, c’est donc à moi (ou à l’Homme) de faire le maximum pour qu’il se sente bien.
-Me laisser guider par le rythme de MisterBB et ne pas lui imposer le mien.
Il mange comme il a faim (parfois il dévore, parfois il mange peu), il dort autant qu’il a envie (parfois d’énormes siestes, parfois une courte sieste et un coucher le soir sans problème), je lui évite le bruit, les magasins, les sorties aux heures indues et les foules inutiles autant que possible.
-Devenir pro-nounou, alors que nullipare, j’étais totalement pro-crèche (et je pouvais avoir un e place).
Abandonner mon enfant au milieu des autres, avec quelques adultes responsables, c’était pour moi comme le jeter dans une fosse aux lions sans arme. Trop dur, trop tôt, trop difficile à vivre et incompatible avec mon envie ci-dessus.
-Devenir un décodeur de sons de MisterBB :
Du chouinage basique aux pleurs de douleur ou de mal-être, en passant par les pleurs dignes de l’Actor’s Studio (aussi prompts à apparaître qu’à disparaître), Action-réaction telle est ma devise!
-Inquiétude latente qu’il se fasse mal (faut dire qu’il n’a pas du tout conscience du danger et y va franco ! Il faut être réactive)
.Apprendre (difficilement) à relativiser et à me dire que les bosses et les égratignures, c’est normal.Les maladies, aussi... Apprendre à le rassurer (voire même de loin si c’est bénin), le soigner en cas de bobo, en évitant de me précipiter style départ de course 4x100m avec un « Oh mon bébé ! mon bébé !Ca va ?! »
-Posage de questions perpétuels sur ce qu’il convient ou non de faire (vaccins, introduction de nouveaux aliments par exemple) et légère perte de repères (au final, pas simple de faire son choix, car hésitation permanente entre les avantages/inconvénients de l’une ou l’autre des possibilités).
-Et le symptôme le plus flagrant, c’est mon impossibilité de le confier à quelqu’un d’autre sans le voir plus de 24h(2 jours/une nuit).
J’ai des crampes à l’estomac, j’entends ses gazouillis dans toute la maison, je regarde l’heure en permanence en me disant ‘là, c’est l’heure où il se réveille – là, il mange – là, il fait la sieste – là, il doit jouer ‘ etc.
Ce n’est pas que je n’aime pas prendre du temps pour moi mais j’ai l’impression de ne pas remplir mon rôle de mère en « l’abandonnant » entre d’autres mains (dans lesquelles je sais qu’il est bien pourtant).
Pour moi, être Maman n’est pas un rôle qu’on peut enlever comme Spider Man (Encore lui ! jl’aime pas spécialement,hein! N’y voyez aucune fixation particulière!) enlève son costume pour redevenir le timide Peter Parker. On nait Maman et on le reste, à vie et ce n’est pas toujours facile.
Je suis une mère-poule mais j’essaie de faire au mieux : prendre sur moi quand il le faut et suivre mon instinct pour d’autres.
Je sais au fond de moi qu’il faut que j’arrive à combiner tous les aspects de ma vie sans me sentir (trop) coupable de ne pas être QUE mère à 100%. J’essaie, un pas après l’autre.
Comme toutes les mamans (et papas, sûrement) j’essaie de trouver la combinaison gagnante pour faire de MisterBB un enfant heureux et épanoui.
Tags : maternité, maman surprotectrice, principes, mère poule
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Commentaires
@Cleophis: Ca me rassure un peu de ne pas être seule
Evidemment que les papys/mamys ou tatas s'en occupent bien mais il est tellement petit! Comment le vit-il vraiment ?Je ne peux m'empêcher ce pincement au coeur.(article à suivre).
Pour les bobos, je relativise, Par contre, l'Homme devient fou! Dés qu'il tombe, etc. C'est limite les urgences direct! lol J'essaie de lui faire relativiser aussi, mais il n'y arrive pas pour l'instant
J'ai quand même attendu ses 18 mois pour la laisser un week-end, et encore je n'avais pas le choix, j'ai voulu annuler toute la semaine précédente
@Cleophis: Ah oui? Quand même!
Il faut vraiment se faire violence quand on le laisse, c'est dur pour une maman poule!
C'est sure c'est dur dur. On vais laisser le baby pour 3 jour fin aout j'appréhende !!! Et ensuite la grande séparartion puisqu'à la rentrée baby chez nounou maman au boulot !
Et c'est drôle que tu parles de symptômes, c'est le titre d'un des articles de mon blog, d'ailleurs un symptôme que tu n'évoques pas. Tu me donnes ton avis ? http://mamanaubalcon.blogspot.fr/2012/07/symptomes-de-parents.html merci !
ouf je ne suis pas la seule maman poule du monde, donc serais-je normale? Par contre, je trouve parfois ce costume de maman poule bien lourd, mais impossible de m'en débarasser!
@Mamanaubalcon: C'est vrai que la 1ère séparation chez la nounou, c'est une étape! Bon courage.
J'ai vu ton article, pour les jambes à ressort - ca rejoint mon départ 4x100m
Quand à le voir dans mon lit, ben, je l'y voyais bien puisqu'il y était. Par contre, au tout début, j'avais du mal à me dire que c'était bien réel! Qu'il était là pour de vrai.
@WorkingMom: Normale, je ne sais pas mais j'en suis! C'est irraisonné, c'est inné, celles qui ne le sont pas ne peuvent pas se forcer à l'être et celles qui le sont ont du mal à s'empêcher de l'être! C'est vrai que c'est un costume imposant et parfois fatigant mais je me drape dedans et le revendique, quand même, na!
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On est encore sur la même longueur d'onde ! On ne voulait pas d'enfants et maintenant qu'ils sont là, on ne peut plus les lâcher lol.
J'ai énormément de mal à laisser ma fille la nuit, aucun problème en journée mais la nuit elle me manque vraiment. Elle a passé 2 week-ends avec ses grands-parents, le 1er était une torture, le 2ème c'était un peu mieux mais c'est dur quand même. C'est rassurant de la récupérer et de voir les grands-parents et ma fille avec un grand sourire et les yeux qui brillent, ils en ont vraiment profité et je me dis que ça vaut la peine de faire un effort :)
Pour les bobos, c'est pareil, je suis très zen là-dessus car je sais que les bosses et égratignures sont inévitables, je préfère ça à un enfant qui se morfond sur un fauteuil ! Par contre, ma BM est insupportable pour ça, dès qu'un de ses petits-enfants rate un pas, elle se précipite sur lui pour le consoler comme s'il venait de s'ouvrir le crâne...